Le diabète s’est imposé comme la principale cause de décès en Afrique du Sud au cours des dix dernières années. Chaque année, cette maladie chronique est responsable de plus de 32 000 morts, dont près de 40 % avant l’âge de 65 ans, selon les dernières études scientifiques.
Un taux de mortalité inquiétant
Le nombre de décès liés au diabète dépasse largement celui de la tuberculose, une infection pourtant curable. En effet, les experts estiment que cette maladie tue environ 1,5 fois plus que la tuberculose en Afrique du Sud.
Le diabète est caractérisé par un taux excessif de sucre dans le sang, dû à une production insuffisante d’insuline ou à une mauvaise réponse de l’organisme à cette hormone. Il fait partie des quatre maladies non transmissibles (MNT) ciblées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s’est fixé pour objectif de réduire leur mortalité de 25 % d’ici la fin de l’année. Ces pathologies incluent également les maladies cardiovasculaires, les cancers et les affections respiratoires chroniques, comme l’asthme.
Un manque de dépistage et de prise en charge
Les spécialistes alertent sur la nécessité d’un meilleur dépistage et traitement pour freiner cette crise sanitaire. Sans une intervention plus efficace, la réduction des décès prématurés liés aux MNT restera hors d’atteinte.
Selon Katie Dain, directrice générale de la NCD Alliance, la situation est alarmante : à seulement quelques mois d’une réunion de haut niveau des Nations Unies sur la lutte contre ces maladies, il apparaît clairement que l’objectif fixé est loin d’être atteint.
Zandile Mchiza, chercheuse au Conseil sud-africain de recherche médicale, explique que l’augmentation rapide des cas de MNT a dévié le pays de sa trajectoire initiale en matière de santé publique.
Une progression inquiétante du diabète d’ici 2030
Les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indiquent qu’en 2019, les maladies non transmissibles ont causé environ 61 000 décès en Afrique du Sud, touchant particulièrement les personnes âgées de 30 à 70 ans.
D’après la Fondation internationale du diabète, le nombre d’adultes atteints pourrait grimper à 5,4 millions d’ici 2030, soit une augmentation de 1,2 million par rapport à 2021. Le plus préoccupant est que près de la moitié de ces malades risquent de ne jamais être diagnostiqués et, par conséquent, de ne pas recevoir de traitement adapté.
Quelles solutions pour lutter contre cette épidémie silencieuse ?
Pour limiter l’impact du diabète en Afrique du Sud, les experts recommandent :
Un renforcement du dépistage précoce pour éviter les complications graves.
Une sensibilisation accrue à l’importance d’une alimentation équilibrée et d’un mode de vie sain.
Une meilleure accessibilité aux traitements et aux soins pour les patients.
La mise en place de politiques de santé publique efficaces pour lutter contre la progression des MNT.
Si aucune action rapide n’est entreprise, le diabète continuera de faire des ravages en Afrique du Sud et d’alourdir le bilan des décès prématurés liés aux maladies chroniques.
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