Sclérose en plaques : une alimentation riche en poisson (oméga-3 et taurine) ralentit la progression du handicap selon une étude
Sclérose en plaques : une alimentation riche en poisson (oméga-3 et taurine) ralentit la progression du handicap selon une étude
Cependant, une étude récente menée par des chercheurs du Karolinska Institutet de Stockholm (Suède) apporte une lueur d’espoir. Selon leurs travaux, une alimentation riche en poisson pourrait jouer un rôle clé dans la gestion de la SEP, grâce aux propriétés anti-inflammatoires et neuroprotectrices des nutriments qu’il contient.
Une étude prometteuse sur l’impact du poisson
L’étude, baptisée « The Epidemiologic Investigation of Multiple Sclerosis (EIMS) », a suivi 2 719 patients nouvellement diagnostiqués entre 2005 et 2015. Les chercheurs ont analysé leur consommation de poisson (gras ou maigre) et son impact sur l’évolution de leur handicap. Les résultats sont particulièrement encourageants :
Les patients consommant du poisson 2 à 6 fois par semaine au moment du diagnostic présentaient un risque réduit de 44 % de voir leur handicap s’aggraver.
Leur risque d’atteindre le niveau 3 sur l’échelle EDSS (Expanded Disability Status Scale), utilisée pour évaluer l’incapacité dans la SEP, était réduit de 45 %.
Leur risque d’atteindre le niveau 4 sur cette même échelle était diminué de 43 %, comparé à ceux qui consommaient peu ou pas de poisson.
L’importance des changements alimentaires
L’étude s’est également penchée sur l’impact d’un changement d’habitudes alimentaires. Parmi les 1 719 participants ayant répondu à un questionnaire de suivi en 2021, 288 avaient augmenté leur consommation de poisson après leur diagnostic. Les résultats montrent que ceux qui sont passés d’une faible à une forte consommation de poisson dans les cinq ans suivant leur diagnostic ont vu leur risque d’aggravation du handicap diminuer de 20 %.
Les nutriments clés : oméga-3 et taurine
Les chercheurs attribuent ces effets bénéfiques à plusieurs nutriments présents dans le poisson. Les oméga-3, principalement contenus dans les poissons gras comme le saumon, le maquereau ou la sardine, jouent un rôle anti-inflammatoire et neuroprotecteur. Mais d’autres composés, comme la taurine, un acide aminé abondant dans le poisson, semblent également contribuer à ces effets positifs.
« La taurine est l’acide aminé libre le plus abondant dans le cerveau. Bien que le corps puisse en produire, un apport extérieur est nécessaire pour répondre aux besoins physiologiques », expliquent les chercheurs. « Elle possède des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, ce qui en fait un agent thérapeutique potentiel pour les troubles neurologiques. »
Une piste pour compléter les traitements existants
Cette étude met en lumière l’importance de l’alimentation comme facteur modifiable dans la gestion de la sclérose en plaques. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour confirmer ces résultats, augmenter sa consommation de poisson pourrait constituer une stratégie complémentaire aux traitements médicaux actuels.
En conclusion, adopter une alimentation riche en poisson, notamment en poissons gras, pourrait non seulement améliorer la qualité de vie des patients atteints de SEP, mais aussi ralentir la progression de leur handicap. Une raison de plus pour intégrer ce super aliment dans son régime alimentaire !
Excellent
RépondreSupprimerC'est intéressant
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