Épidémie de fièvre de Lassa au Nigeria : 127 décès enregistrés depuis janvier 2025
Abuja, 15 avril — Le Nigeria est actuellement confronté à une recrudescence inquiétante de la fièvre de Lassa, qui a déjà entraîné la mort de 127 personnes depuis le début de l’année. Ce chiffre a été communiqué mardi par le Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies (NCDC), dans le cadre de son dernier rapport sur la situation sanitaire du pays.
Depuis janvier 2025, les autorités sanitaires ont confirmé 674 cas sur un total de 4.025 cas suspects, illustrant la propagation continue de cette maladie virale grave. Dix-huit des 36 États du Nigeria sont touchés, en particulier ceux d’Ondo, Edo (dans le sud) et Bauchi (dans le nord), qui concentrent à eux seuls plus de 70 % des infections confirmées.
Selon le NCDC, le taux de létalité de l’épidémie s’élève actuellement à 18,8 %, une légère hausse par rapport aux 18,5 % enregistrés à la même période en 2024. Le rapport souligne également que la tranche d’âge la plus touchée est celle des jeunes adultes entre 21 et 30 ans, avec un âge médian des patients situé autour de 30 ans. Les hommes semblent davantage concernés que les femmes, avec un ratio de 10 hommes pour 8 femmes infectées.
L’agence de santé publique a mis en lumière plusieurs défis majeurs dans la gestion de cette crise sanitaire : une faible fréquentation des structures de soins, le coût élevé des traitements dans certaines régions et un manque d’informations dans les communautés les plus affectées. Pour renforcer la réponse à l’épidémie, un système multisectoriel de gestion des incidents a été activé à l’échelle nationale.
La fièvre de Lassa, maladie hémorragique virale potentiellement mortelle, se transmet principalement par contact avec des aliments ou des objets souillés par l’urine ou les excréments de rongeurs. Le virus peut également se propager d’une personne à une autre par contact direct avec des fluides corporels contaminés.
En 2024, le Nigeria avait recensé 214 décès dus à cette même maladie. La situation actuelle souligne l’urgence de renforcer les mesures de prévention, de sensibilisation et d’accès aux soins, notamment dans les zones rurales où la fièvre de Lassa continue de faire des ravages.
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